Yanartaş, qui signifie « roche enflammée » en turc, est un site fascinant perché sur un versant surplombant un temple dédié à Héphaïstos, le dieu du feu, des forges et des volcans.
Les multiples ouvertures dispersées dans le sol de cette région émettent principalement du méthane. Il est important de noter que le méthane n’est pas lié à des phénomènes volcaniques ou mantelliques, écartant ainsi toute association avec des activités volcaniques.
Sur une surface de plus de 5 000 m², des douzaines d’ouvertures crachent du gaz. Leur émission varie au fil des saisons, avec une activité plus marquée en hiver. Cette fluctuation est typique, étant donné que le flux de gaz est influencé par la pression accrue du gaz due à la recharge de la nappe phréatique et aux variations de pression atmosphérique.
Ces flammes en jaillissant du sol ont donné naissance au mythe de la Chimère. Un personnage issu de la mythologie grecque, la Chimère est une créature dotée d’un corps et d’une tête de lion crachant du feu, d’une queue de serpent et d’une seconde tête de chèvre sur le dos. Elle semait la terreur en Lycie, la région comprenant Olympos. Le héros Bellérophon reçut la tâche de la tuer. Il captura Pégase, le cheval ailé, et parvint à vaincre la Chimère grâce à une lance à pointe de plomb qui fondit dans la gueule du monstre, le brûlant de l’intérieur. Selon la légende, les flammes émanent toujours de la bouche du monstre, remontant à la surface…
L’énigme et la beauté de Yanartaş se rejoignent ici, un lieu où la réalité rejoint la légende. En prévision de cette étape, nous avions emporté un paquet de chamallows dans notre sac à dos pour les faire griller au-dessus de ces ouvertures enflammées.