Nous avons décidé de mettre le cap vers le sud du pays balte, prévoyant de franchir la frontière le lendemain, avant cela, une étape nous attendait encore à Druskininkai, une station thermale devenue aujourd’hui une destination touristique populaire.
Juste avant d’arriver à notre destination, le GPS nous a suggéré de tourner sur une route qui s’enfonçait dans la forêt. N’étant pas inquiets, car depuis notre arrivée dans les pays Baltes, nous avons déjà emprunté des pistes 4×4, nous étions persuadés que notre camping-car pouvait affronter n’importe quel chemin, tant que notre gabarit nous permettait de nous y engager.
La première partie du chemin s’est déroulée sans encombre, et nous avons descendu une colline vers un lac, slalomant entre les arbres et leurs racines, ce qui rendait la route cahoteuse. Arrivés au bord du lac, nous avons découvert plusieurs voitures, dont certaines étaient des 4×4, mais il y avait aussi un autre camping-car. Nous nous sommes rassurés en nous disant que si ce camping-car avait pu arriver jusque-là, alors nous pourrions également le faire.
Nous avons poursuivi notre chemin sans nous arrêter au lac pour rejoindre notre destination, et nous avons continué sur une trace qui remontait et devenait de plus en plus sableuse. C’est à ce moment-là que nous nous sommes retrouvés coincés.
Face à cette situation, nous avons décidé de redescendre en marche arrière et de réessayer avec plus d’élan. Nous avons réussi à grimper quelques mètres plus haut, mais nous nous sommes retrouvés bloqués à nouveau. Heureusement, une personne est venue à notre secours. Nous nous sommes sentis gênés d’accepter son aide, mais nous n’avions pas d’autre choix.
Avec son aide, nous avons réussi à déloger notre camping-car du sable et avons reculé pour tenter à nouveau l’ascension avec plus de vitesse. En attendant, nous avons laissé passer une autre voiture qui était arrivée entre-temps. Et là, le destin nous a souri : les occupants de cette nouvelle voiture ont également proposé leur aide, et il s’agissait d’un 4×4. Nous avons donc laissé passer les deux voitures (nous avons même aidé la première voiture qui n’était pas un 4×4) et nous nous sommes relancés, à fond les ballons, pour gravir cette pente abrupte.
Replantés presque en haut, nous avons attaché notre camping-car au 4×4, en utilisant une sangle que le propriétaire de l’autre camping-car nous avait aimablement prêtée, lui-même étant venu se joindre au groupe de nos secouristes. Nous avons promis à tous ceux qui étaient présents pour nous aider que nous allions acheter une sangle de tirage rapidement !
Malheureusement, le 4×4, une Škoda Yeti, était bien trop léger pour tracter notre camping-car, et malgré tous les efforts, il n’a pas réussi à le sortir de ce bourbier. Nous avons finalement pris la décision de faire demi-tour et de repartir par où nous étions arrivés, empruntant un chemin cahoteux rempli de bosses et de trous causés par les racines des arbres. Heureusement, nous avons réussi à revenir sur un sol goudronné avec bien moins de difficulté.
Ce qui nous a le plus touchés dans cette mésaventure, c’est la facilité avec laquelle les gens des alentours sont venus nous proposer leur aide. Cette solidarité et cette gentillesse nous ont réchauffé le cœur et nous ont rappelé l’importance de s’entraider dans les moments difficiles. Même si nous n’avons pas réussi à sortir notre camping-car de ce pétrin, cette expérience nous a laissé un souvenir chaleureux et nous a montré à quel point les rencontres inattendues peuvent illuminer nos voyages.