Gjirokastër, ville antique, révèle des traces d’habitations depuis le Ier siècle av. J.-C. Elle fut probablement édifiée autour d’un château au XIIe siècle. Passée sous domination ottomane en 1417, la ville devint un centre commercial au XVIIe siècle.
Au XIXe siècle, bastion de la résistance turque, la ville, mi-albanaise, mi-grecque, fut disputée lors de la Première Guerre balkanique. Capitale éphémère d’une République autonome en 1914, elle subit diverses occupations pendant la Seconde Guerre mondiale.
Sous Enver Hoxha, Gjirokastër devint une « ville-musée » communiste, préservant son architecture. La chute du régime en 1991 déclencha des problèmes économiques, entraînant une émigration massive. En 1997, l’effondrement des pyramides spéculatives provoqua une crise, et la ville fut le théâtre d’émeutes.
Après cette période tumultueuse, le développement économique s’amorça grâce à la présence d’une forte minorité grecque et aux accords bilatéraux avec la Grèce, signés en 1996. Malgré l’hiver, nous avons trouvé la ville historique très touristique, arpentant les ruelles pavées bordées de boutiques de souvenirs. Nous avons renoncé à visiter le château en raison de son coût élevé et d’avis mitigés en ligne, préférant une jolie balade autour de la citadelle.