Delphes est un sanctuaire panhellénique niché au pied du mont Parnasse qui révèle des vestiges qui parlent encore aujourd’hui des murmures de l’oracle d’Apollon et de la grandeur du monde grec ancien.
Le Temple d’Apollon, érigé au IVe siècle av. J.-C., se dresse en ruines majestueuses. Bâti sur les fondations d’un temple antérieur du VIe siècle av. J.-C., lui-même reposant sur une construction datant du VIIe siècle av. J.-C., ce site sacré s’élève sur une faille volcanique, un lien direct avec les profondeurs de la terre selon la tradition, où la Pythie, prophétesse d’Apollon, partageait ses visions divines.
Delphes renferme également l’Omphalos, le « nombril du monde », investi d’une signification sacrée. De 600 à 400 av. J.-C., ce sanctuaire devient le centre et le symbole de l’unité du monde grec.
Les sanctuaires panhelléniques, situés en dehors des cités, sont les seuls lieux où les Grecs anciens, et même certains étrangers comme les Lydiens et les Étrusques, participaient à des célébrations religieuses communes. Les ruines de Delphes ont été dévoilées grâce aux fouilles de l’École française d’Athènes à partir de 1892.
À environ 1500 m à l’est du grand Hiéron d’Apollon, se trouve le sanctuaire d’Athéna Pronaia. Ce lieu sacré comprend plusieurs temples, des trésors et le célèbre Tholos de Delphes. Dédié à Athéna Pronaia, la déesse qui « protège » ou « précède » le sanctuaire, ce temple a connu deux états, du premier archaïque au second construit en tuf de Corinthe vers 520-510 av. J.-C., en partie détruit lors d’une chute de rochers en 1905.
À Delphes, chaque pierre raconte une histoire millénaire, nous transportant dans l’éclat de l’Antiquité grecque, où les dieux parlaient à travers les failles de la terre et les prêtresses divines. Un voyage temporel au cœur d’un passé immortel.